Étude OPALINE : étude observationnelle en vie réelle, des traitements systémiques des tumeurs neuro-endocrines du pancréas (TNEp) non résécables ou métastatiques bien différenciées progressives - 08/11/17
Résumé |
Objectif |
Les tumeurs neuro-endocrines du pancréas (TNEp) sont des tumeurs rares. Depuis peu, deux thérapies ciblées, évérolimus et sunitinib, offrent une nouvelle option thérapeutique à ces patients. L’étude observationnelle OPALINE a pour objectif d’obtenir des données en vie réelle permettant d’évaluer l’impact de ces thérapies ciblées par rapport aux autres traitements disponibles, chez les patients atteints d’une TNEp.
Méthodes |
Sont éligibles pour cette étude tous les patients atteints d’une TNEp non résécable ou métastatique, bien différenciée et en progression, ayant reçu entre 0 et 3 lignes de traitement antérieur. Cent cinquante (150) patients sont attendus, répartis en deux groupes : un groupe « thérapies ciblées » (évérolimus et sunitinib) et un groupe « autres traitements » (chimiothérapie, analogues de la somatostatine, interféron-alpha et radiothérapie interne vectorisée). La période d’inclusion et de suivi sont de deux ans chacun.
Résultats |
À la date du 20 juillet 2016, 76 patients ont été inclus : 25 patients dans le groupe « thérapies ciblées » et 51 dans le groupe « autres traitements ». À l’inclusion, l’âge moyen des patients était de 61,9 ans (±12,0) et le sexe ratio (H/F) de 1,45 ; 72/76 patients (94,7 %) présentaient une TNEp métastatique dont 68 (94,4 %) au niveau hépatique. Moins de 10 % des patients avaient un syndrome fonctionnel ; 70/72 patients (97,2 %) avaient un indice de performance ECOG inférieur ou égal à 2. La médiane entre le diagnostic et l’inclusion dans l’étude OPALINE est de 3,27 ans (extrêmes : 0,4 ; 13,63) ; 37/75 patients (49,3 %) ont reçu un traitement locorégional antérieur : 29 (78,4 %) une chirurgie de la tumeur primitive, 13 (35,1 %) une (chimio) embolisation, 12 (32,4 %) une chirurgie locale des métastases hépatiques et 6 (16,2 %) une radiofréquence ; 42/75 patients (56,0 %) ont eu un octréoscan avant l’inclusion, positif dans 81 % des cas. Le Ki67 a été rapporté chez 58/74 patients (78,4 %) et l’index mitotique pour 20/74 patients (27,0 %). En 1re ligne de traitement, tous groupes confondus, 32 patients (69,6 %) ont été traités par chimiothérapie, 10 (21,7 %) par des analogues de la somatostatine et 4 (8,7 %) par une thérapie ciblée. En 2e ligne de traitement, 6 patients (28,6 %) ont été traités par thérapie ciblée, 6 (28,6 %) par chimiothérapie, 6 (28,6 %) par des analogues de la somatostatine et 3 (14,3 %) par un autre traitement. En 3e ligne de traitement, 7 patients (58,3 %) ont été traités par thérapie ciblée, 4 (33,3 %) par chimiothérapie et 1 (8,3 %) par des analogues de la somatostatine. Dans le groupe « thérapies ciblées », 3 patients (6,8 %) étaient naïfs de traitement, 22 (50,0 %) ont bénéficié d’une ligne de traitement, 12 (27,3 %) de 2 lignes de traitement et 7 (15,9 %) de 3 lignes de traitement. Dans le groupe « autres traitements », 25 patients (39,7 %) étaient naïfs de traitement, 24 (38,1 %) ont bénéficié d’une ligne de traitement, 9 (14,3 %) de 2 lignes de traitement et 5 (7,9 %) de 3 lignes de traitement.
Conclusion |
Cette étude observationnelle permettra de décrire, à partir d’une cohorte de 150 patients, la stratégie de la prise en charge des TNEp bien différenciées métastatiques, dans différents centres en France.
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Vol 65 - N° S3
P. S120 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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